Notre empreinte écologique

Une empreinte verte pour Laines Paysannes

L’empreinte écologique est une question cruciale pour les entreprises d’aujourd’hui. En tant que marque qui trouve ses fondements au plus près de la nature, il nous a toujours semblé logique de développer notre activité en veillant à minimiser notre empreinte écologique. Nous partageons régulièrement nos réalités en toute transparence et simplicité.

Mais, grâce à la rencontre avec La Belle Empreinte, un bureau d’étude spécialisé dans l’éco-conception, on a eu envie d’aller plus loin. Pourquoi pas analyser notre activité à travers des indicateurs objectifs pour mesurer notre impact environnemental et social ?

Cette initiative nous permet de mieux vous expliquer les enjeux de fabrication d’un vêtement 100% laine française et de contextualiser nos choix au sein d’une filière textile mondialisée…vaste programme :

Première étape, choisir 2 indicateurs pertinents :

  • les émissions de gaz à effet de serre
  • la consommation en eau bleue

Pour être au plus proche de nos réalités, nous avons pris en compte l’ensemble des étapes de fabrication et d’utilisation de nos produits, c’est-à-dire des moutons jusqu’à l’utilisation de votre pull (durée de vie et lavage). En bref, une approche globale d’Analyse Cycle de Vie.

Des données spécifiques à Laines Paysannes pour le calcul d'empreinte écologique

Par contre, impossible de nous appuyer sur les données existantes de l’ADEME (Agence française de l’Energie) concernant l’empreinte écologique des fils de laine.
Les données recueillies sont issues des méthodes de production et de transformations standards très éloignées de la réalité de Laines Paysannes car elles s’appuient sur des élevages de moutons aux Etats-Unis, des étapes de tri, lavage et filature réalisées en Asie et des fils blanchis et carbonisés. Tout ce que l’on ne fait pas !

Il était alors primordial de recueillir des données spécifiques à l’élevage et à la transformation en France, sans teinture, ni carbonisage, ni blanchiment.
La Belle Empreinte a ainsi réalisé une étude personnalisée sur l’impact de notre fil de laine.

Comparatif entre l’impact d’1 kg de fil de Laines Paysannes et son équivalent standard.

Voici les résultats principaux :

Pour produire 1 kg de fil Laines Paysannes (de l’élevage du mouton jusqu’à la filature) il faut :

  • 9 kg d’équivalent CO2, soit 47 km de voiture
  • et 28L d’eau soit à peine une douche de 3 min.

→ C’est 9 fois moins important qu’un kilo de fil standard (utilisé dans la majorité des vêtements en laine sur le marché Français) et 22 fois moins consommateur d’eau. Cf. illustration.

Les raisons ?

La laine française est vertueuse grâce aux pratiques d’élevage ovin française tout d’abord. Les moutons, sont la principale source d’émission de Gaz à effet de serre (GES), car ils émettent du méthane. En France, ils sont élevés pour leur viande ou leur lait et la laine est un coproduit alors qu’ils sont élevés principalement pour la laine en Nouvelle Zélande. Les moutons français et néozélandais émettent environ autant de méthane mais le mouton français fournit plus de produits : viande, lait et laine.
Les impacts étant partagés entre ces 3 produits il y a donc moins d’impact pour la laine en France.

Par ailleurs, la transformation de la laine est faite en France ce qui permet de bénéficier de l’électricité française dont
la production est l’une des moins carbonées au monde.

Enfin, l’absence de teinture réduit également l’impact carbone au regard de ce qu’il se pratique généralement sur le marché.

Comment se répartissent les impacts du mouton au pull de laine ?

Nous l’avons vu, sur l’ensemble du cycle de vie d’un fil en laine, la principale source d’émission de gaz à effet de serre est l’élevage de moutons.

Mais pas question de se passer des moutons quand on s’appelle Laines Paysannes ! Notre projet vise en premier lieu à valoriser une matière locale non valorisée sur nos territoires. Les moutons sont élevés pour leur viande ou leur lait, et en valorisant leur laine, nous réduisons l’impact de cette principale source d’émission de GES.

Sur l’ensemble du cycle de vie d’un pull en laine, la plus grande consommation d’eau bleue est liée au lavage du pull une fois acheté. Il est alors primordial de veiller à minimiser le lavage des pulls d’autant plus que les propriétés de la laine le permettent ! Pour vous donner quelques clés, découvrez notre article de blog  Arrêtons de laver nos vêtements .

Répartition des émissions de Gaz à effet de Serres
du mouton au pull Asphodèle

Et les pulls Laines Paysannes dans tout ça ?

L’analyse d’impact est réalisée sur l’ensemble du cycle de vie c’est-à-dire de l’élevage de moutons qui fournit la laine au produit fini en passant par l’utilisation du pull.

Il faut pour produire un pull Asphodèle Laines Paysannes :

  • 4 kg équivalent CO2 (soir 21 km en voiture) et
  • 100L d’eau  (soit 2 douches)

Pour un pull à fonctionnalités égales sur le marché il faut :

  • 36 kg équivalent CO2 (soit 190 km de voiture) et
  • 325 L d’eau (soit 7 douches)
    Les chiffres prouvent notre engagement pour une mode éthique respectueuse de l’environnement.

Comparatif entre l'impact d'un pull Laines Paysannes et son équivalent standard

Un pull en laine, Laines Paysannes a également beaucoup moins d’impact sur l’environnement qu’un pull en coton ou en acrylique fait en Chine comme beaucoup dans le commerce aujourd’hui.  Il faut compter 14 éq CO2 et 391L d’eau pour un pull en coton sur l’ensemble de son cycle de vie et 16 éq CO2 et 87 L d’eau pour un pull en acrylique.
En somme faire le choix d’une laine et d’une fabrication Française réduit considérablement l’impact.

On réfléchit au delà de notre impact environnemental

Au-delà de l’impact environnemental évalué, chiffré dans le cadre de cette étude nous voulons également porter attention à notre impact social. Travailler avec des entreprises locales du territoire qui emploient localement, formaliser des partenariats sur du long terme, co-construire les relations de travail en prenant en compte les réalités des parties prenantes, favoriser le travail humain et maintenir des savoir-faire sont autant de lignes directrices pour construire un projet durable.

A titre d’exemple, pour concevoir un pull Asphodèle il faut :

1 brebis, 1 tondeur, 1 trieur, 1 styliste, 2 pers. de Laines Paysannes pour la coordination filière, la création du modèle et la communication, 1 transporteur, 2 personnes au lavage, 4 personnes à la filature, 3 personnes au tricotage et 1 personne à l’expédition soit 16 personnes qui ont contribué à la réalisation d’un pull.

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