Cela a été évoqué plus haut, l’industrialisation de la filière textile a nécessité des fibres uniformisées et produites en grandes quantités. Puis sont arrivées les fibres synthétiques, qui de par leur faible coût et leur standardisation, ont largement concurrencé les fibres naturelles. Plus coûteuses et trop “vivantes” pour l’industrie.
Résultat, la laine représente moins de 2% des fibres utilisées dans le monde aujourd’hui et nos races de moutons françaises voient leur laine majoritairement exportées dans les pays d’Asie. A l’issue de la tonte, une grande part des élevages vendent leur laine à bas prix en coopérative ou à une filière de négoce pour des débouchés internationaux. Pourtant, les grands avantages qualitatifs et écologiques de fibres naturelles ne sont pas tombés aux oubliettes ! Face aux enjeux sociaux et environnementaux cruciaux que nous connaissons, de plus en plus d’initiatives locales se restructurent et créent de nouveaux débouchés. Parfois, les fermes vendent à meilleur prix leur laine à des projets locaux. Parfois, les éleveurs et éleveuses s’organisent ou s’associent pour valoriser leur laine eux-mêmes ou collectivement.
Pour découvrir des initiatives d’éleveuses, rendez-vous sur notre article de blog Valoriser les laines locales à plusieurs
Cette question a été le point de départ de Laines Paysannes. Nous prenons le temps de réaliser nos vêtements, nos accessoires et nos tapis dans le respect du rythme de production de la laine par les moutons, créer du lien avec des éleveurs locaux et dynamiser notre territoire. Et le choix de la période de tonte fait aussi partie des éléments essentiels pour produire une laine de haute qualité.
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